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Frank Schleck prend son mal en patience


Le champion national n’a pas encore pu reprendre l’entraînement, puisque sa blessure au quadriceps gauche n’est pas guérie. Le doute est permis quant à sa participation à Paris-Nice.

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Frank Schleck attend des jours meilleurs. « C’est le vélo et ça ira mieux prochainement », se console-t-il. (Photo : Julien Garroy)

Hier soir, Frank Schleck prenait la direction de Sarrebruck où un rendez-vous était fixé avec un médecin avec lequel l’équipe Trek travaille pour les soins des chocs traumatiques. Au menu, une échographie de sa blessure au quadriceps gauche, conséquence désastreuse de la violente chute qui l’avait projeté à terre, dès la première étape du Tour d’Andalousie, mercredi dernier. « L’hématome de 30 centimètres est toujours là, la rupture du muscle n’est pas guérie, alors je fais ce que je dois faire, je consulte, je me soigne. Ce mardi (aujourd’hui) j’ai rendez-vous à Luxembourg pour de nouveaux examens, pour voir si la situation s’est améliorée », nous explique Frank Schleck.

Il ne cache pas que la situation n’est pas idéale. D’autant plus que, dans un premier temps, le corps médical lui a carrément recommandé cinq semaines d’arrêt. Ce qui peut paraître énorme mais conforme avec la nature de sa blessure. Bien entendu, Frank Schleck espère pouvoir reprendre l’entraînement au plus vite. Histoire de ne pas devoir réduire à néant toute sa préparation hivernale et l’acquis des premières courses très encourageantes signées à Majorque, puis à Murcia ou encore à Almeria. « J’ai essayé de rouler hier sur rouleaux 20 minutes. Pas plus… »

> « Je gère de jour en jour »

Le Mondorfois fait contre mauvaise fortune bon cœur. « C’est toujours difficile d’encaisser une chute. Je n’ai rien de cassé mais le choc a été violent. J’ai vite compris que les soins seraient délicats. Il me faut désormais gérer la situation de jour en jour, voir comment la guérison se poursuit », rappelle Frank Schleck. Il lui a d’abord fallu évacuer la frustration, grande, de n’avoir pu prendre part à une Ruta Del Sol aussi intéressante qu’espérée avec le duel annoncé Contador-Froome : « Je pense que j’aurais pu y viser le top 10. Je voyais dans cette course la possibilité de peaufiner ma condition avant Paris-Nice… »

> « J’en ai vu d’autres… »

Du coup, sa participation à la Course au soleil est très sérieusement remise en question. Comment pourrait-il être opérationnel d’ici deux semaines pour Paris-Nice (8-15 mars) alors que les médecins lui recommandent un repos total ? « Pour le moment, répond Frank, je n’ai pas de réponse, je ne peux pas encore me prononcer là-dessus. Je reste dans cette idée d’être au départ mais pour cela, il faudrait que je guérisse vite. Si je n’y parviens pas, on aura forcément un autre plan. »

Un autre plan qui pourrait le mener sur le Tour de Catalogne (23-29 mars) avant le traditionnel Tour du Pays basque (6-11 avril) et dans la foulée, les classiques ardennaises. Il n’en est pas là. Chaque chose en son temps. Pour le moment, Frank Schleck se console en prenant un peu de recul tout en se servant de sa longue expérience. « J’en ai vu d’autres, parvient-il à philosopher. C’est dur, car je me suis bien entraîné tout au long de l’hiver, mon mental et mon physique étaient au point. Mais c’est notre vie de coureur et ce n’est pas la fin du monde. J’espère simplement que je pourrai garder une bonne partie du travail foncier effectué ces derniers mois. Il me faut être patient, je n’ai pas le choix. »

D’ailleurs, pour mieux se convaincre que ces péripéties n’auront pas de prise, Frank Schleck s’appuie sur deux faits, qui paraissent, pour le coup, beaucoup plus légers. « Tout d’abord, sourit-il, cela m’a fait vraiment plaisir de voir le succès de Ben (Gastauer). Quant à Bob (Jungels), il continue de progresser très vite. C’est super pour nous et le cyclisme luxembourgeois. Bon, je sais, de l’autre côté, il y a Laurent (Didier) et moi à l’infirmerie.Ça passera ! » Enfin, il y a ce constat : « Après chaque grosse chute, dans ma carrière, de grands moments ont suivi, alors je vais patienter… »

De notre journaliste Denis Bastien


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